Si la Wallonie n’a, à ce jour, pas adopté de devise officiellement, un slogan est cependant emblématique de la région : « Wallon toujours », ou « Walon Todi » en wallon.
Quand en 1913, se pose la question des symboles de la Wallonie, en plus du drapeau, de la fête et de l’hymne, la première Assemblée wallonne envisage également le choix d’une devise. Certains préconisent de la rechercher dans le passé des principautés wallonnes. Parmi les propositions, la devise des révolutionnaires liégeois de 1789 « Vis unita fortior » («l’Union fait la force* »), ou, dans un passé plus proche, l’exclamation remarquée d’Emile Dupont, vice-président du Sénat, lors de la séance du 9 mars 1910 : « Vive la séparation administrative ! » (entendez « Vive le fédéralisme »).
D’autres souhaitent une formule davantage utilisée par le peuple lui-même. C’est le cas de Richard Dupierreux qui déclare : « Il en est une que l’on entend aussi bien au quai de la Batte qu’à l’ombre des Choncq Clôtiers : Français ne puis, flamand ne veux, wallon demeure ! Wallon demeure ! Lapidaire devise qui exprimerait clairement notre volonté de nous raciner et de rester, à quelque artificielle patrie qu’on veuille nous attacher, les fils de nos pères ! ».
Finalement, c’est la proposition de Joseph-Maurice Remouchamps, « Wallon toujours», qui est adoptée presque à l’unanimité. Le 20 avril 1913, l’article 2 du décret stipule ainsi que les armes de la Wallonie « seront le coq hardi de gueules sur or, avec le cri : « Liberté » et la devise : « Wallon toujours » ». Il est d’ailleurs prévu d’inscrire la devise sur le drapeau, mais après débats, il est décidé de présenter celui-ci « sans aucune inscription ».
À ce jour, ce symbole n’est donc toujours pas officialisé par un décret.
« L’union fait la force* » est également la devise nationale de la Belgique, de la Bulgarie, de l’Angola, de la Bolivie, de l’Acadie et apparaît sur les armes de la république d’Haïti.